Un plaidoyer en vue de la mobilisation des ressources allouées à l’achat des produits contraceptifs ; l’enjeu était au cœur d’un atelier qui a eu lieu du 28 juin au 3 juillet 2021 à l’hôtel Ivans Plaza à Kpalimé. C’était à l’initiative de la Division de la Santé Maternelle et Infantile/Planification Familiale du ministère en charge de la santé, avec l’appui technique et financier du fonds des Nations Unies pour la population UNFPA. Les travaux de cet atelier se sont déroulés sous la direction du Secrétaire Général du Ministère de la Santé, Docteur WOTOBE Kokou en présence de Madame la Représentante Résidente de l’UNFPA au Togo, Mme Josiane YAGUIBOU.

Photo de famille des participants (Dr WOTOBE au milieu au premier rang)

Une Planification Familiale bien utilisée contribue à réduire la mortalité maternelle et infantile de 30 % et à éviter les grossesses précoces, tardives, rapprochées, élevées, non désirées ou encore les avortements clandestins. Au Togo, la prévalence contraceptive des méthodes modernes est de 24% et les besoins non satisfaits sont de 34%. La contribution des Partenaires Techniques et Financier pour l’achat des produits contraceptifs s’élève à près de 95% du montant général. Ce qui rend le pays dépendant vis-à-vis des pays donateurs en matière de produits contraceptifs.

L’atelier de Kpalimé était, alors destiné à élaborer des stratégies pouvant amener les acteurs du Gouvernement, des Communes et du Secteur privé à prendre conscience de l’enjeu afin de s’engager pour un financement durable en faveur de l’achat des produits contraceptifs. L’objectif étant de mettre des moyens en œuvre afin d’augmenter la ligne budgétaire de L’État dédiée à l’achat des produits contraceptifs à 500 millions d’ici décembre 2021 contre 150 millions comme c’est le cas actuellement, soit une hausse de 350 millions de F CFA.

Pour ce faire, des actions ont été définies, grâce à l’outil SMART qui est un modèle utilisé dans l’élaboration des documents de plaidoyer, à l’endroit du Gouvernement, de l’Assemblée Nationale, des Communes et du secteur privé. Entre autres solutions proposées, les 117 communes du Togo pourraient contribuer à hauteur d’un montant annuel minimale d’un million de F CFA et le secteur privé à une subvention annuelle de 100 millions de F CFA d’ici décembre 2021 pour l’achat des produits contraceptifs.

La santé de la mère, du nouveau-né, de l’enfant et de l’adolescent est l’une des priorités du gouvernement togolais. Ainsi, dans le souci de réduire le nombre de décès maternel et infantile et de garantir l’autonomisation de la femme, le Togo s’est aligné dans l’utilisation des produits contraceptifs à travers le Programme Planification Familiale. Cependant, la population s’accroît à un taux vertigineux de 2.84% par an et les indicateurs en santé de reproduction sont très préoccupants.

On note à cet effet, 401 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes, 27 décès de nouveau-nés pour 1000 naissances vivantes. Il est enregistré aussi 49 décès infantiles pour 1000 naissances vivantes et 89 décès d’adolescents pour 1000 naissances vivantes, selon l’étude démographique statistique réalisée entre 2013-2014 (EDST III).