La Direction des pharmacies, des Médicaments et des Laboratoires du MSHPAUS, la Centrale d’Achat des Médicaments et Essentiels Génériques et plusieurs autres acteurs de la santé ont participé du 10 au 12 mai 2022 à un sommet international virtuel dans les locaux de l’Hôtel Sarakawa à Lomé avec l’appui technique et financier de l’équipe GS1 et du projet GHSC-TA Francophone TO. Il s’est agi d’une rencontre virtuelle de trois jours pour édifier le Togo et d’autres pays de l’Afrique francophone aux normes de traçabilité mondiales GS1. La rencontre a connu la participation du Bénin, du Niger, du Sénégal, de la RDC et du Togo.

(de gauche à droite) Dr Ouedraogo de FTO, Dr NYANSA de la DPML, Dr LAMBONI de la DPML

Acteurs de la chaîne d’approvisionnement en Afrique de l’Ouest et du Centre ont pris part à ces trois jours de sommet virtuel. Au Togo, le Ministère de la santé de l’hygiène publique et de l’accès universel aux soins s’est fait représenter à cette rencontre par une trentaine de participants issus de la Direction de la pharmacie, du médicament et du laboratoire (DPML), la Centrale d’achat des médicaments Essentiels Génériques et des Consommables médicaux (CAMEG), le Programme national de lutte contre le sida, les hépatites virales et les infections sexuellement transmissibles (PNLS-HV-IST), le programme national de lutte contre la tuberculose (PNLT) et le Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP). Durant les trois jours du sommet virtuel, rendu possible grâce au soutien technique et financier du projet Global Health Suply Chain Technical Assistance Francophone Task Order (GHSC-TA-FTO), les participants ont été édifiés aux normes mondiales GS1, son rôle, ses différents composants applicables aux soins de santé et les moyens de les implémenter dans les pays de l’Afrique francophone.

Selon Dr Bernardin Atany NYANSA, directeur de la pharmacie, du médicament et des laboratoires (DPML) « la mise en place des normes internationales GS1 pour la traçabilité des médicaments, permettra désormais d’améliorer la protection des patients et la chaîne d’approvisionnement des produits de santé en ce qui concerne l’efficacité et la sécurité des médicaments. » Durant ce sommet de trois jours, les pays francophones d’Afrique ont échangé avec les promoteurs des normes GS1 dont la vulgarisation a commencé depuis une dizaine d’année déjà. Les échanges d’expériences ont permis aux participants de s’imprégner des subtilités de la mise en application des normes GS1. Une table ronde, organisée par les responsables des firmes pharmaceutiques occidentales pour expliquer le rôle des fabricants mondiaux dans le lancement du plan de traçabilité des produits, a été le clou de la rencontre où les participants ont pu être édifiés sur l’utilisation des cobes barres. Au titre des orateurs des firmes pharmaceutiques, ont pu participer à la table ronde, Pascal Aulagnet du groupe Pfizer, Collins Agoro de Roche et Dirk Van den Wouwer de la firme Johnson & Johnson.

 

Les soins de santé sont par nature un secteur mondial, dont les chaînes d’approvisionnement traversent souvent les frontières. Un système de traçabilité standardisé au niveau mondial, de la production au traitement du patient, est impératif pour répondre aux exigences réglementaires croissantes en matière de traçabilité des produits dans le monde entier. Dans le cas d’un commerce transfrontalier, un numéro d’article commercial mondial (GTIN) peut être utilisé pour identifier ce produit dans n’importe quel pays sans aucune restriction ni erreur.

Pour Dr Nyansa, « le Togo ne dispose pas encore d’une traçabilité fluide des produits de santé conformément aux normes internationales. Un plaidoyer doit être fait pour intégrer les notions de traçabilité selon les normes GS1 dans le Plan National de Développement sanitaire (PNDS) et la Politique pharmaceutique nationale (PPN). Il faudra organiser une rencontre nationale pour expliquer le processus à tous les acteurs concernés, ensuite élaborer une ébauche de l’architecture du système de traçabilité à mettre en place, et entrer dans la phase pilote avec l’appui technique de GS1 et de FTO avec les produits de l’USAID ayant de code Barre. Par après l’extension à l’échelle de tous les produits de santé sera effective suite aux conclusions de la phase pilote. »

 

Les normes GS1

GS1 AISBL, association internationale sans but lucratif de droit belge, a développé, organise, gère et maintient, depuis plus de 45 ans, un système de standards, de normes, d’identifiants et de registres qui assurent notamment l’identification unique, à l’échelle mondiale, de produits pour soutenir de multiples applications et usages afin d’améliorer l’efficience des échanges grâce à l’utilisation des technologies de capture et de diffusion standardisées comme le code-barres, le DataMatrix, le QR Code, l’Echange de Données Informatisé (EDI), la Radio-Identification (RFID) et des catalogues électroniques.

Ce système, créé par des entreprises pour des entreprises, est mis en œuvre, dans les écosystèmes locaux, par un réseau de 115 organisations nationales, opérant dans 150 pays, et compte plus de 2 millions d’entreprises adhérentes dans le monde. L’organisation GS1 est reconnue par l’ISO (International Standards Organisation), par l’IEC (International Electrotechnical Commission), le CEN (Comité Européen de Normalisation) et l’ANSI (American national Standards Institute).

L’étiquette logistique au format GS1 contient plusieurs informations indispensables à la traçabilité de des flux logistiques ce sont entre autres le code de l’unité d’expédition (SSCC), le GTIN de l’unité d’expédition, la date limite de consommation (DLC) et le numéro de lot.